Kobudo

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Le Kobudo d’Okinawa…

Le kobudō est un art à part entière que l’on peut pratiquer seul, même si le fait de faire du karaté facilite sa pratique, il possède ses propres katas spécifiquement créés pour le kobudō. À Okinawa la plupart des maîtres de karaté connaissent au moins une arme de kobudō.

La pratique du kobudō peut sérieusement enrichir la pratique du karaté par le relâchement qu’il implique dans le maniement des armes, le travail sur la distance, le rythme et le contrôle de l’arme lors du travail avec partenaire.
Le kobudō permet également une meilleure gestion de l’espace par l’attention qu’il faut prêter à son environnement du fait de l’encombrement de l’arme.
En envahissant l’île d’Okinawa en 1609, le clan japonais des Satsuma renforça l’interdiction de posséder des armes tranchantes en fer qui datait du siècle précédent. Cette interdiction privait certes les habitants d’Okinawa d’armes tranchantes en fer, mais pas de moyens de défense, surtout que la plus grande partie de la population vivant de la terre et de la pêche n’avait pas les moyens de posséder des armes en fer qui à cette époque étaient rares et chères.
Les moyens qu’elle avait alors pour se défendre, en plus des pieds et des poings (armes naturelles, soit, mais inefficaces contre un sabre, une lance ou des flèches), furent les objets de leur vie quotidienne, outils agricoles ou domestiques.
Ce sont ces interdictions qui concernaient surtout les classes sociales des fonctionnaires et officiels du gouvernement de Shuri (les Shizoku) qui ont favorisé le développement poussé des techniques de combat à mains nues existantes, le te devenu plus tard le karate, ainsi que l’utilisation, en tant qu’armes, des ustensiles de la vie quotidienne, les kobudō.

Les Maîtres du Kobudo

Deux grandes figures ont marqué le développement du kobudō à Okinawa à travers deux grandes écoles distinctes ayant chacune leurs propres katas et progression.
Il s’agit de Maître Shinken TAIRA (1897-1970) et de Maître Shinko MATAYOSHI (1888-1947). C’est le kobudo de cette école que nous travaillons dans notre dojo.
Maître Shinken TAIRA (1897-1970)
Maître Shinko MATAYOSHI (1888-1947)

Les armes du Kobudo

Le Bô (bâton long de 1,83m en bois dur ou en rotin)
Les Saï (trident en métal)
Les Tonfa (manche en bois des meules à riz)
Le Nunchaku (fléau en bois à 2 sections)
Le Jo (bâton court de 1,22m)
Le Sansetsukon (fléau en bois à 3 sections)
l’Eku (rame)
Les Kama (faucille) (les Kama peuvent aussi être reliées au poignet grâce à des ficelles)
Le Nunti Bo (sorte de lance)
Le Timbei et Seiryuto : (bouclier, machette)
Le Kuwa (bêche de jardinier)
Le Kuwa (bêche de jardinier)
Le Suruchin (corde lestée)
Le Suruchin (corde lestée)
Les tekko (sorte de poing américain)

Sources :
Extrait du livre « Kobudo d’Okinawa, Bo et Tonfa », Zenei Oshiro, Budo Editions
https://www.budo-provence.com/kobudo/les-armes-du-kobudo/